Le téléphone résonna dans la petite salle sombre qui demeurait sans bruit. Une ombre se releva d'un bond en ronchonnant contre ce satané téléphone. Une voix rauque résonna dans le combiné lorsque la sonnerie cessa.

"Ce qui était supposé se passer au terme de son voyage, vient de faire exister à titre de réalité concrète, marque ton déplacement qui aboutit au lieu où je me trouve, sur la voie de communication terrestre aménagée "XXXX".
-Larousse Robert, tu pourrais laisser tes idiosyncrasies de côté ne serait ce qu'une journée. J'arrive. "

L'homme raccrocha et râla en se relevant, enfilant sa veste noire rayée et son écharpe bleue. Une mauvaise journée. Jack n'avait toujours pas réussi à trouver le sommeil de la nuit et s'était fait tirer bien trop tôt de son bureau chaud. Jack s'arrêta un instant sur le pas de la porte et fit demi-tour pour prendre un cartable noir.

Jack posa un pied à terre et descendit de la voiture pour rejoindre Robert. Les policiers fourmillaient dans les alentours d'une maison, les lumières sautillaient et le bourdonnement des discussion étaient incessants. Jack rentra d'un pas lourd dans cette maison en suivant Robert et fut attaqué par une odeur nauséabonde, lui rappelant un mélange de marché aux poissons avec une touche de pourriture, accompagnée de purins fraîchement remué pour s'étaler finalement sur une couche de tripes cuites.
Jack grimaça a cette pensée et se fraya un chemin jusqu'à son collègue qui ne paraissait nullement dérangé par cet odeur. En s'approchant, Jack écarquilla les yeux en voyons au sol le corps. Tel un pantin, il se positionnait de manière à ce que la tête regarde son dos et laissant échapper différents insectes des orifices, le pied droit touchant le bras droit et le reste suspendait dans le vide le tout attaché à une poutre au plafond par de long fils très fins.

"Un bien beau simulacre de l'humanité...
-Je ne te le fais pas connaître par la parole Jack, un ensemble du genre humain, considéré comme constituant un tout, retenu par une corde de Mi extra light qui plus est. Le père Noël ne nous apporte rien de bon pour cette année.
-Ne me fais pas rire, le père Noël a toujours été une coquecigrue, ce n'est que par un pur événement stochastique que l'on nous apporte cette affaire à l'heure actuelle.
-D'une manière qui concerne la transmission du savoir, le personnage imaginaire qui est censé apporter des jouets aux enfants, se rapporte plus à une billevesée.
-Je le vois plutôt comme un pervers cherchant à attirer les mères divorcées ou veuves en attendrissant les enfants et les rendant infernaux à sa venue.
-Je n'avais pas présent à l'esprit l'idée précise d'un Jack existant si sensible."

Jack hocha la tête et continua de regarder les alentours de la pièce. Ils se trouvaient actuellement dans un salon des plus lugubres qu'il ait eu l'occasion de visiter. Une énorme quantité de matriochkas étaient disposées sur une table, tournées vers le corps. Des vêtements salles, des papiers et plusieurs livres sur les habitudes de vie des serpents étaient disposés sur le sol.

"Comment s'appelait ce thuriféraire des serpents et de maisons lugubres ?
-Hmm... Voyons voir."

Larousse regarda les papiers qui se trouvaient sur le sol et ramassa une lettre.

"Il lui a été attribué le nom de Fido Nichols, il possédait une durée totale de vie humaine de 43 ans.
-Hmm... Il y a une concomitance intéressantes dans ces circonstances.
-En quoi ?
-Son nom et son âge, me sont vaguement familiers...
-Qui appartiennent à un grand nombre de personnes.
-Merci Robert."

Jack soupira et s'assit sur un tabouret dans un coin de la pièce, il sorti de son sac qu'il avait emporté avec lui, une Game Boy Advance et l'alluma. Jack joua a Pokemon en se remémorant les éléments dont ils disposaient jusqu'à présent. Un homme, de 43 ans, ayant un nom rappelant un détail oublié, ayant un faible pour les serpents et la décoration à faire peur un mort... Et comme si ça ne suffisait pas, son cadavre pourrait remplacer le fantoche d'un personnage secondaire d'un comte pour enfant.
Robert se plaça à côté de Jack en regardant la pièce.

"Alors, ton jeu te donne l'issue de la situation conflictuelle et délicate de notre énigme ?
-Non. Mais je trouve ce jeu très roboratif.
-Dis moi... Le nom de Nichols ne te reviens vraiment pas en mémoire ?
-Peut être un camarade de classe d'antan.
-Hmm."

Robert fixa Jack un moment avec un regard suspicieux.

"Le serpent a toujours été un symbole possédant une grande signification à travers les cultures ou les religions.
-Et où veux tu en venir Robert ?
-Par exemple, en Égypte, un serpent se mordant la queue devient un Ouroboros, symbolisant la vie, la longévité, l'éternité... Il représente également la vie dans la mythologie grecque, symbole de certain Dieu...
-Quel est le rapport avec notre affaire ?
-Alors que dans la religion chrétienne, celui ci représente plutôt le principe du mal et de Satan... "

Jack laissa échapper un soupir, tout en essayant de comprendre où voulait en venir son collègue. Puis il réalisa quelque chose.

"Ha. "

Larousse s'arrêta de parler et se retourna vers Jack.

"Nichols... Morte à 43 ans en 1888.
-Oui.
-Mais ici, c'est un homme.
-Oui."

Jack éteignit sa console portable et regarda à son tour Robert.

"Qu'est ce que tu me chantes maintenant ? Tu vas pas non plus me dire, que j'ai quelque chose à voir avec ça ?!
-Je ne sais pas. Ça fait surtout un nombre important d'identités de formes et de dimensions qui les font s'ajuster point par point, pour se confondre exactement.
-Il y a tout de même des détails divergeant, nous sommes le soir du 24 décembre, la première victime de Jack a été tué en août, ce que nous avons en face de nous est un homme suspendu par des fils sans qu'une goutte de sang ne dépasse... Et puis quoi encore ?!
-Justement, je trouve la situation tout à fait déplacée, mais suffisamment appropriée pour toi. Surtout pour quelqu'un s'appelant Jack, divorcé d'une femme nommée Mary.
-Ha. Je l'avais oublié."

Jack eu soudainement le visage limpide, et chercha son téléphone dans son sac tout en sortant de la maison précipitamment. Il composa le numéro et porta le téléphone à son oreille. Au même moment, Jack entendit la sonnerie d'un téléphone de l'autre côté de la route, avec la comptine du père noël comme mélodie. Il vit Mary, assise sur le trottoir d'en face rigolant de toutes ses dents. Puis quand elle vit que Jack avait posé son regard sur elle, son sourire s'agrandit de plus en plus et lui fit un signe de la main.

"Joyeux Noël Jack !"

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Le cadeau de Noël

Noël... Encore une fête que je passerai seul dans ce grand appartement. Je n'apprécie pas vraiment les périodes de fêtes, tout le monde s'affaire par-ci ou par-là dans les supermarchés et autres commerces. J'ai même entendu dire que quelques personnes -et les femmes en particulier- se battent pour avoir telle ou telle robe ou je ne sais quoi. L'être humain est-il aussi désespéré que ça ?

-Penser à ces choses inutiles ne m'avancera pas plus que ça.

Je bus ma tasse de chocolat chaud d'un trait tout en contemplant les lumières de la ville par la baie vitrée. La neige tombait. Ce paysage était certes magnifique, mais je ne pouvais pas le voir. C'est à ce moment-là que le sol se mit à trembler.

-Mais qu'est-ce que... !!

Au milieu de la pièce, une lumière apparut, elle étincelait de plus en plus...était-ce la fin ? Ce ne serait pas aussi mal de mourir comme ça, après tout. J'entendis un rire. Un flash de lumière blanche puis plus rien. Pour une mort, ce n'était pas si douloureux que ça, à vrai dire elle était plutôt douce. Mais où étais-je dans ce cas ? Les ténèbres m'enveloppaient, j'avais pourtant l'impression de flotter, d'être dans un rêve. Je commençais à m'habituer à cet endroit lorsqu'une silhouette apparut, elle était enveloppée d'une lumière blanchâtre et s'avança vers moi.

-Où sommes-nous ? Lui demandai-je.

La silhouette ne me répondit pas et, à la place, se mit à son aise puis s'endormit. Elle ronflait très fort. Je ne pouvait distinguer que son ombre, cette personne avait la carrure 'un vieil homme rondouillard atteint d'une calvitie. Je ne sais pas combien de temps il resta là, à dormir. Je repensais à la vie fade que je menais jusqu'à maintenant. Rester dans ces ténèbres pour l'éternité ne me dérangeait pas, et puis qui me regrettera ? Qui pleurera sur ma tombe ? Personne.

-Non, tu n'est pas mort. Dit l'ombre. Nous sommes juste dans l'esprit d'une personne qui a perdu son chemin. Nous sommes...

-Moi, avoir perdu mon chemin ? De quoi parlez-vous ? Ne me faites pas rire, le vieux ! Rétorquai-je sèchement.

-Du calme, du calme ! Je ne suis pas venu pour me battre, au contraire dites-vous que je suis votre ami. Je lui lançai un regard noir. Je suis venu vous offrir un cadeau pour adoucir votre séjour sur Terre... C'est un cadeau très spécial. Il ricana. Et puis... ce n'est pas comme si vous aviez quelque chose à perdre, à ce stade-là, si ?

Il est vrai que je n'ai rien à perdre, pourquoi ne pas accepter. J'hésitai. Les hommes, ont de nature peur de l'inconnu, du changement et je n'en suis pas exclu même si je n'en étais pas vraiment un. Ça me frustrait un petit peu de l'admettre mais au fond, j'étais vraiment perdu. Je voulais frapper cet homme. Par pour les choses qu'il a dites, mais tout simplement parce que je voulais le voir souffrir. Il me tendit une pomme, que je pris, avec véhémence. Avant que je ne croque dedans, il chuchota, avant de disparaître :

-C'est un cadeau très spécial en effet... huhuhu... trèèèès spécial.

Je sentais une légère pression sur mes lèvres. Qu'est-ce que c'est que cette sensation ? C'est si doux... J'ouvris lentement mes yeux et les clignais, la lumière m'éblouissait. Alors ce n'était pas un rêve hein ? J'étais étendu par terre et vit une silhouette féminine. Une fille hein... Chez moi ?Avant que je ne puisse penser un peu plus et voir dans quelle situation j'étais, des voix se firent entendre :

-J'ai réussi ! Fufufu ! S'écria la fille postée à côté de moi.

-Nos félicitations, Princesse ! Répondirent en chœur sept petits chérubins, qui applaudirent. Votre baiser a réveillé le Prince ! Ils se postèrent tout autour de moi et me fixèrent intensivement.

Cette fille et ces sept enfants étaient vêtus très étrangement... tandis que ces sept nains portaient une tunique blanche et or ornée de dentelle et d'un nœud de couleur différentes, la « Princesse », elle avait une robe bleue et blanche, accompagnée de dentelles, de nœuds et de boutons. Ses longs cheveux noirs de jais avaient des reflets bleu métalliques, ses yeux avaient la couleur du ciel. Son teint était pâle et ses joues couleurs pivoines, qui étaient ces dégénérés et que faisaient-ils chez moi ? Je tâtais le sol à la recherche de mes lunettes et les remis bien en place sur mon nez. Je pris une profonde inspiration :

-Vous... Qu'avez-vous fait à mon bureau ? Imitant une personnalité joviale sortie de nulle part pour tenter de cacher ma colère, je posais ma main sur mon front nonchalamment. Olala, je vais devoir tout ranger maintenant~ ! Quels enfants problématiques~ !

-Mon prince, avez-vous de la fièvre ?
Après avoir pris mon visage entre ces mains, sa main droite se mouva très rapidement. Ma joue gauche était maintenant rouge, me faisait mal et, pour une raison inconnue cette fille venait de me gifler. Ayant remarqué que je ne faisais rien d'autre que de toucher ma joue endolorie, elle semblait s'étonner et marmonna :

-C'est bizarre pourtant...ne devriez-vous pas au moins sourire après ce que je vous ai fait ? Ou alors... ce n'était peut-être pas assez ? Quel intéressant prince nous avons là.

Elle sourit malicieusement à ces mots. Je fis de même. J'avais enfin compris ce qu'elle voulait dire par là. Celle-ci se préparait à me donner une autre baffe mais avant même qu'elle ne le comprenne, j'agrippai son bras fermement. Elle essayait de se débattre, sans espoir, j'étais le plus fort après tout. Les sept nains s'approchaient de plus en plus de moi, avec une expression indéchiffrable sur leurs visages. Qu'allaient-ils faire ? Tout mes sens étaient en alerte, attendant de voir ce que le destin me réservait, la tension était palpable. Il se jetèrent sur moi en un éclair et me crièrent :

-Ô Prince, non... Maître ! Brutalisez nous aussi ! Piétinez-nous s'il-vous-plaît! Dirent-ils en gémissant.

Je ris, quelque peu surpris. Je repris vite mes esprits et lançai un regard cruel à ces petits êtres, j'étais poussé dans mes derniers retranchements ; d'abord un vieil homme qui vient m'annoncer qui s'est soit disant aventuré dans mon subconscient, ensuite une bande de gens bizarres assaillent mon appartement ET le mettent en désordre. Je ne pouvais plus me contenir.
-Eh bien, eh bien qu'avons nous là ? Ces sept petits adorables nains veulent déjà goûter à la vraie douleur ? J'espère que vous êtes bien préparés pour le châtiment qui vous est réservé... Ne vous inquiétez pas, je ferai en sorte d'apporter des fleurs sur vos tombes, et qui sait je pourrai vous faire l'honneur de jouer une marche funèbre lors de vos funérailles, qu'en dites vous ?

Les sept nains ne me répondirent pas tout de suite, et un long silence fit place avant qu'ils ne me regardent avec admiration. Je ne pouvais me décider entre avoir pitié d'eux ou en rire. Je poussai un soupir.
Je tremblai d'envie de les voir souffrir mais cela pouvait attendre. Je me relevai et époussetai mon costume. Je rehaussai encore une fois mes lunettes, fis le tour de mon bureau et m'assis dans mon fauteuil. Cette situation m'intéressait et le fait d'avoir des sujets tel que ceux-ci m'amusait. Cela faisait un bon bout de temps qu'une telle occasion ne s'était point présentée.

-Donc, Princesse, que me vaut l'honneur de votre présence ici ? Auriez-vous l'amabilité de vous présenter vous ainsi que vos amis ? Je lui lançai un sourire malicieux, elle fit de même.

-Avec plaisir, mon prince. Je me nomme « Schneewittchen », ou bien Blanche-Neige, et ces sept nains ici présents sont mes loyaux serviteurs. Je ne sais pas par quel moyen nous nous sommes retrouvés dans cette époque mais je pense avoir une petite idée de qui aurait pu faire ça. Elle marqua une courte pause puis repris, après avoir rangé quelques unes des mèches de ses cheveux qui tombaient sur son visage. En rentrant de leur travail, un jour d'hiver, les nains trouvèrent dans la forêt un chat perché en haut d'un arbre. Les nains décidèrent alors de le faire descendre. Celui-ci appartenait en fait à un très jeune mage étrangement habillé de rouge de blanc qui les remercia de l'avoir retrouvé pour lui. « Amenez-moi à votre maîtresse » dit-il. Voyant qu'il n'avait aucune mauvaises intentions à mon égard, ils l'emmenèrent dans notre petite maison. « Réjouis-toi, Blanche-Neige. Aujourd'hui est un jour heureux, et, pour te remercier toi et tes amis d'avoir retrouvé mon précieux compagnon, je viens vous offrir un cadeau. Un cadeau très spécial. Inutile de vous inquiéter, vous saurez tout une fois après avoir mangé ceci. » Le mage me tendit une pomme. Je l'acceptai sans hésiter et y goûta. C'est ainsi que je suis atterrie ici. Ces sept nains ont dû se partager la pomme que j'ai laissée pour les coups de pieds que je leur donne, ils ne peuvent y résister.
Un petit sourire mutin s'afficha sur son visage.

C'était une très longue histoire en effet. Personne ne pourrait y croire, or je n'étais pas de ce monde, ce genre de situation était certes rare mais pas impossible. Je hochai ma tête en guise de réponse tout en estimant les dégâts faits dû à leur arrivée. Plusieurs papiers étaient à terre et quelques dossiers jonchaient le sol, des tiroirs étaient ouverts, il n'y avait que mon bureau et mon fauteuil qui étaient restés intacts. Le désordre m'irritait. Je tournai mon attention vers les nains, et leur ordonna de ranger mon bureau tandis que je guidais la princesse jusqu'au salon. Ceux-ci acquiescèrent, aux anges, attendant impatiemment de recevoir leur « punition » une fois le travail fini.
Nous nous assîmes face à face sur un canapé et je nous servit à tous deux du chocolat chaud. Elle en but une gorgée.

-Ce breuvage est bien ce que vous appelez chocolat chaud... c'est délicieux. Elle huma la vapeur qui s'échappait de la tasse et la posa ensuite sur la table basse.
En arrivant dans cette époque, j'étais surprise. Surprise du progrès qu'ont fait les hommes depuis mon ère. Bien que je sois un personnage fictif créée de toutes pièces par les humains, il est bien certain que j'existe ici et maintenant. Elle mit sa main sur sa poitrine et continua, d'un ton solennel :
-Ressasser le passé ne me mènera à rien, tout ce que je peux faire est d'aller de l'avant.

Elle s'arrêta un moment et me fixa droit dans les yeux d'un regard profond et enchaîna tout en buvant une autre gorgée de chocolat chaud :

-Je compte rester vivre ici. Dans votre demeure bien sûr ! Hohohoho !

-En êtes-vous bien sûre, princesse ? Répondis-je, au taquet.

Je savais que c'était peine perdue d'essayer de lui faire changer d'avis maintenant qu'elle s'était décidée,Cette question avait pour but de me rassurer, quelque part, mais, la réponse était déjà toute donnée.
Cette fille... elle est audacieuse..-- me mis-je à penser.
Je me surpris moi-même. Cela faisait longtemps que quelque chose n'avait pas autant attisé ma curiosité. Je frémis, était-ce de l'excitation ? Intéressant. À ce moment-là. Je poussai la princesse en arrière sur le canapé tout en retenant ses mains liées, de manière à ce qu'elle ne puisse s'échapper, ni se débattre. Elle me fixa droit dans les yeux, très calmement. Je lui murmurai doucement:

-Princesse, vous ne devriez pas donner aussi facilement votre confiance à quelqu'un que vous venez juste de rencontrer, si? Et puis.... je suis un homme vous savez. De ma main libre, je commençais lentement à déboutonner les premiers boutons de sa robe, m'arrêtant assez tôt pour éviter de dévoiler sa poitrine. Puis, je la glissai sous sa robe pour atteindre sa hanche droite.
-Les hommes prennent seulement ce dont ils ont besoin et jettent les choses qui leur sont inutiles, c'est... ainsi que ça marche. Vous feriez mieux de trouver quelqu'un de plus affable que moi, avant que je ne commette une bêtise. Comprenez-vous? Je ne suis pas une personne très fréquentable. Finis-je, toujours plongé dans son regard, le soutenant.

-Que vous soyez un tueur, un esper ou encore un alien, cela ne changera rien, et ne me fera pas revenir sur ma décision car après tout, vous êtes... le Prince qui m'est destiné! Dit-elle avec des étoiles dans les yeux.

Dix longues secondes passèrent avant que je ne libère ses poignets, suivi d'un « Sérieusement » presque inaudible. Je me tenait maintenant devant la baie vitrée, lui laissant le temps de s'asseoir et de se reboutonner. Songeur , je lâchai un petit air de surprise, et pris un ton faussement détaché.
-Eeeh... Vous êtes plutôt obstinée et ce n'est pas quelque chose que je déteste vraiment. Eh bien faites comme bon vous semble, du moment que vous ne me gênez pas.

La Princesse chantonna en guise de réponse et était sur le point de dire quelque chose mais le raffut que firent les nains en déboulant dans le living-room la stoppa net. Ces sept petits garnements s'empressèrent autour de moi et s'écrièrent:

-Maître! Nous ne savions pas où ranger cette lettre alors nous préférons vous la donner, n'étant pas décachetée, elle...

Je pris l'enveloppe que les nains me tendaient et l'examinait. Elle n'était pas timbrée et il n'y avait aucune adresse dessus. À l'intérieur y était écrit:

Alors comme ça, mon cadeau t'a plu ?
-Claus

Quand soudain je sentis que quelque chose s'agrippait à mes vêtements, non, tirer serait le terme le plus approprié. C'était les nains. Ils tiraient sur mes vêtements. MES vêtements.

-Ne tirez pas sur mes vêtements, bande de larves! Leur criai-je au visage, tout en les foudroyant du regard.

-Mais, maître, notre « récompense »... se lamentèrent-ils.

Leur maîtresse sortit une cravache et les rappela à l'ordre, ils étaient littéralement à ses pieds.

-Mon Prince... auriez-vous l'obligeance de m'aider à punir ces petits vauriens? Me lança-t-elle, tout sourire et piétinant la tête de l'une de ces créatures.

-Avec plaisir, Princesse. Je lui rendis son sourire. Quelque chose me disait que ce soir, je n'allais pas m'ennuyer.
Noël... ne serait peut-être pas si mal, après tout.

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