Comme d’habitude je m’ennuie, affalé sur le canapé, à zappé entre deux programmes abrutissants, bouffant de la merde fabriquée à la chaîne pour réduire les coûts. Je zappe encore. Toujours aussi inintéressant. Je suis ici depuis longtemps… Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Peut-être deux, je ne sais plus très bien, j’ai perdu la notion du temps. J’attrape la bouteille de soda à l’orange qui attend sagement au pied de l’accoudoir de pouvoir me gaver de sucre. Je l’ouvre et me mets à en boire sans quitter le téléviseur des yeux. Rien ne coule du goulot, seul un air sucré à l’arôme chimique parviens à mes papilles. Je grommelle… Je déteste avoir à bouger de ce foutue canapé. Je prend appui sur mes deux bras, me lève et me dirige vers le frigo quelques mètre plus loin.
    Je l’ouvre et la lumière qui en sort m’aveugle. Nouveau grommellement. Après quelques secondes mes yeux se sont habitués à la lueur jaunâtre. Je me mets à scruter l’intérieur du frigo… Il fait peine à voire… Il n’est remplis que de vide et de restes de repas sans âges… Mais pas la moindre bouteille de soda. Et merde. JE vais devoir sortir jusqu’à l’épicerie… Fais chier. Nouveau grommellement.

- Mgrmmlm… vie pas assez chiante… grml…  ils se gavent … grmmlgr en plus consommer sagement …

    Je grogne plus que je ne m’exprime. Ce n’est pas plus mal, cela évite que je ne parle vraiment seul. Je referme la porte du frigo sans aucune douceur et j’attrape deux vieilles baskets qui traînent. Elles sont dépareillées. Je m’en fiche ça n’a aucune importance. Je les mets et sent mon tee-shirt. Après un mouvement de recul emprunt de dégoût dû à  l’odeur du vêtement , j’attrape un aérosol de déodorant à moitié vide et m’en asperge. Je m’avance dans l’entrée attrape d’une main mon portefeuille que je fourre dans la poche avant de mon pantalon, et de l’autre mon sweat que j’enfile. Puis j’arrive devant ma porte. Ma main s’approche des clés. Un vertige me prend soudain… Comme à chaque foie que je dois sortir de mon appartement… T’es plus un enfant ! Ressaisis toi un peu ! Je pose ma main sur les clés, les tournes, j’entends le cliquetis qui annonce au monde que j’arrive.
    Je me ressaisis. J’affiche maintenant un visage neutre . Je prend les clés. J’ouvre la porte. Je sors. Je fais un pas, me retourne, enfonce les clés dans la serrure ; clic, clic, clic, clic, tac ; la clé est arrivé au fond du cylindre, la clé pivote ; clac !; la clé sors de la serrure et finit dans ma poche, je me retourne, les long couloirs de mon immeuble me font face, je me dirige vers la porte qui mène au hall, elle s’ouvre sur un voisin.

- Bonjour, comment allez vous ?
- Bonjour, bien, désolé je dois aller à l’épicerie,au revoir.

    Je passe en esquivant le voisin dans le peu de place que laisse le cadre de la porte, puis je traverse rapidement le hall, j’appuie sur le bouton de l’entrée, le voyant s’allume, je sors de l’immeuble, j’avance dans la rue pratiquement déserte, le soleil m’aveugle, je sors ma main gauche de ma poche et m’en sers pour protéger mes yeux du soleil. J’arrive devant l’épicerie. J’y rentre. Tout est scintillant. Tout est là pour donner envie. Je passe le portique de sécurité et me dirige rapidement vers le rayon des sodas. J’y prend un pack complet de sodas. Je retourne vers les caisses. Pas de queue.

- B’jour, *biiiiiiip*, vous avez la carte ?
- Non, je ne la veut pas, je paye par carte bleu.
- D’accord, veuillez patienter.

    Je me positionne devant le lecteur de carte. J’attends. Et j’attends. Longtemps. Puis enfin le lecteur de carte me demande de payer. Je met la carte, saisi le code. Puis j’attends. La machine me demande de retirer la carte, elle sort de la machine et retourne dans mon porte feuille, je saisi le pack de sodas.

- Au revoir !
- Au revoir…

    Je sors, refais le chemin en sens inverse, retrouve mon hall, rentre chez moi, referme la porte   à clé. Je souffle. Je prend le pack. Je le place dans un coin de l’appartement. Je déchire le plastique. J’en sors deux bouteilles. Je me dirige vers le frigo. J’ouvre la porte. La lumière m’aveugle. Je place une bouteille dans la porte.Je la referme. Je saisis la seconde. Puis je retourne dans le canapé.

4 syllabes primaires : felt (le feu),alqua(l’eau),farres(la terre),ael(l’aire)
1 syllabe du lien : dios
Deux syllabes d’amplitude : pec (plus, gros, supérieur, …), bec (moins, petit, inferieur,…)
Une syllabe pour : -l’inanimé : steg
-pour l’animé : meg
4 syllabe de mouvement : -bipèdes : bet
-quadrupèdes : qet
-rampent : ret
-volant : vet

Règle de grammaire :
1-Seul la 1ère syllabe du mot est déclinée
2-les mots sans déclinaison sont des mots a la forme « basique » ou primitif
3-s’il y a besoin de deux syllabes de mouvements le mode de déplacement principales se met en premier
4-les syllabes se mettes dans l’ordre : syllabes primaire, syllabes d’amplitude, d’animé ou d’inanimé, de mouvement.

3 déclinaisons :
Le démoniaque
Le saint
Le neutre



Exemple :
Ange : Aefmegvetdioslecmeg
Archange : Aefpecmegvetdioslecmeg
Dieu : Lecmeg