Vu que c'est ici que l'on poste nos créas littéraires et que j'ai commencé à écrire une histoire (sous la pression d'une amie) j'ai décidé de poster un semblant de premier chapitre. J'espère qu'il vous plaira ^-^ J’attends avec impatience vos retours :D
PS : ça risque d'être long à lire
Semblant de chapitre 1 :
Je frissonne en sentant un vent froid s'engouffrer dans l’abribus. Aujourd’hui il pleut fort. Normal me direz-vous nous sommes au début de l’hiver. Mais alors il devrait y avoir de la neige non ? Mon bus arrive, blindé, comme d’habitude. Comme d’habitude, je suis la seule à monter à cet arrêt. Comme d’habitude je me faufile à travers les passagers pour trouver un espace respirable à l’arrière du bus. Je suis assez agile et maigre pour passer sans problème malgré mes 1m65 (d’accord pour une fille c’est très bien).
Le bus mit 30 minutes pour arriver au lycée. 7H50. Je suis à l’heure pour mon 1er cour de la matinée. Le plus chiant et celui où tout devrait se passer mal, après je serai tranquille. Pourquoi tout devrait se passer mal ? Car la prof ne m’aime pas, parce que je suis à coté d’Éric et il me déteste, parce qu’on a un devoir maison à rendre et que je l’ai foiré complètement, parce que je ne comprends rien à ce cours, car je m'ennuie tellement, parce que je suis au premier rang. Vous l’aurez compris j’ai Math. Après un tour au casier la sonnerie retentit, je n’ai pas envie d’aller en Math mais si je n’y vais pas, jamais je ne récupérerai mon portable.
C’est une catastrophe ! Cette journée qui aurait dû se passer tout à fait normalement à été un cauchemar !! Le cours de math s'est super mal passé, encore plus que d’habitude ! Éric m'a tellement énervée que j’ai fini par lui planter mon compas que j’utilisais pour faire des rosas sur mon cahier dans son bras. Ce qui n'est bien sûr pas passer inaperçu car il a poussé un cri (très féminin au passage) qui a alerté toute la classe, j’ai passé le reste du cours à attendre devant le bureau du directeur. Une fois dans son bureau Éric a joué sa victime et malgré toutes mes explications le directeur a jugé que "la situation ne justifiait pas mon acte". J'ai eu le droit de recopier 50 fois « je ne dois pas planter mon compas dans le bras de mes camarades". Et la cerise sur le gâteau : mes parents ont été prévenus et petits moutons comme ils sont ils n'écouteront pas mon avis et me puniront de je ne sais trop quelle manière qui aura raison de moi et m’énervera plus que cette journée. Et ma journée ne finit pas là ! Et non ! Ça serait trop simple ! Les punitions sont effectuées sur un bureau dans le hall à la vue de tous, pendant les pauses, vos amis peuvent venir vous aider si ça les amuse (ou plus par solidarité), mais moi je pouvais bien aller me faire voir ! "Mes amies" ne seraient jamais venues m'aider rien qu'un peu, elles tiennent trop à leurs images "de marque". Et avec tout ça j’ai pu dire adieu à ma petite vie anonyme dans ce lycée, les rumeurs vont vite et demain tout le monde saura que j’ai planté un compas dans le bras d’Éric. J’en ai déjà marre.
En traversant le lycée pour poser mes 500 phrases chez le CPE, beaucoup de personnes me regardent déjà de travers. La rumeur serait allée plus vite que je ne le pensais ? Sûrement. Je dépose les dizaines de copies, écrites recto/verso, sur le bureau du CPE.
"Tu as fait vite dis donc.
Je n'avais pas grand-chose à faire d’autre de ma journée"
Il acquiesce et me fait de partir. Je retraverse les couloirs pour me diriger vers la sortie, avec une petite appréhension. Devinez qui je croise à la sortie du lycée, mes « amies », elles discutent et rigolent de trucs futiles comme d’habitude, je n’ai jamais aimé leurs discussions et leurs pertes ne me fait ni chaud ni froid. Je passe à côté d’elles en regardant droit devant moi. Faites qu’elle ne me remarque pas. Raté ! Élise se tourne vers moi et me lance sur un ton moqueur : "alors c’était drôle de planter ton compas dans le bras d’Éric ? Je savais que t’étais une fille bizarre, j’aurais pas dû te laisser traîner avec nous".
Elles partirent dans un rire moqueur trop aigu pour que je puisse le supporter. Sans rien dire, je continue ma route en baissant la tête pour faire retomber ma mèche devant mes yeux. Quelle journée pourrie !
Mon bus est rempli de lycéens voulant rentrer au plus vite chez eux. Trop rempli pour moi, je décide de rentrer à pieds, ça va mettre du temps mais je préfère ça. Peut-être pourrais-je passer par le petit parc avec la fontaine, en été c’est un superbe endroit pour manger une glace. Décision prise, je vais passer par là-bas. En marchant je réfléchis à cette journée et ses conséquences. Il va falloir que je rattrape les cours de la journée, encore faut-il trouver quelqu'un qui voudrait bien me passer les cours de la journée. La menace de mes parents est inévitable, j’aurai le droit à une violente engueulade, la meilleure stratégie à adopter ? Ne rien dire et pencher la tête, tout en affirmant que je ne recommencerai plus jamais. Ensuite viendra la punition, sûrement une interdiction d’utiliser l’ordinateur sauf pour les devoirs ou un prolongement de l’interdiction de téléphone. 30 minutes plus tard, j’arrive au petit parc, en hiver il est assez triste à voir. Je reviendrai en été ce sera plus joli. Encore 30 petites minutes et je serai chez moi.
Je m'écroule sur mon lit les larmes aux bords des yeux et les poings serrés. Je n'ai jamais eu pire confrontation avec mes parents. Je ne me suis jamais bien entendue avec mes parents, je n’ai aucun souvenir de complicité avec eux, et pas de photo de famille où nous sommes tous présents. Mais ce soir c’était pire que tout. Non seulement mes parents m'ont joli engueulée, m'ont privée d’ordinateur (c’était prévu), ont confisqué pour plus longtemps mon téléphone mais ils m'ont non seulement interdit de sortir de ma chambre sauf obligation. Mais quelle horreur ! Et bien évidemment mon grand frère en a rajouté une couche ! Il a deux ans de plus que moi et je ne m’entends pas mieux avec lui qu'avec mes parents. Quelle horreur quand il est venu mettre son grain de sable et qu'il a rajouté un "Tu baisses toujours la tête et ne dis jamais rien quand on te parle" Qu’est-ce qu'il m'a énervée en disant ça ! Lui qui pourrait aller bosser, est chômeur et habite encore à la maison. Quand il est intervenu je me suis énervée, ce qui n'a pas plu à mes parents qui m'ont encore plus engueulée. Et pour finir mon petit frère de 8 ans m'a demandé, en pleine engueulade, si je tenais à un collier qu'il avait trouver dans ma chambre et qu'il avait casser. Bien évidemment que j'y tenais ! C’était mon copain qui me l'avait offert pour nos 1 an, il était en or et j'y tiens énormément. J'ai cru que j'allais le tuer ! Non seulement il est allé dans ma chambre mais en plus il avait cassé mon collier. Bien évidemment mes parents n'ont pas aimé que je lui crie dessus et m'ont envoyée directement dans ma chambre. De toutes façons, je ne tenais pas à rester plus longtemps avec eux. Même si je devais sauter un repas.
Sans ordi ni portable je ne peux pas appeler Lucas (mon copain) et je suis condamnée à la solitude dans le bazar de ma chambre. J'avais envie de pleurer, de disparaître, que cette journée n’ait jamais existée. En puisant dans les dernières forces qu'il me restait, je réussis à me mettre en pyjama, à me glisser dans mon grand lit et à m'endormir sans demander mon reste.
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On était tous en ligne, le dos bien droit et le regard fixé sur la personne devant nous, elle commence à parler avec une voie forte et sûre d’elle. Nous sommes tous attentifs à ce qu'elle dit.
“Je me présente, je suis le commandant Greg et je serai votre professeur jusqu'à votre nomination ! Vous visez sûrement tous le titre de croisé, mais sachez que même en étant prestigieux, le titre de croisé n’est pas le plus important.”
Il y avait un stress palpable dans nos rangs.
“Je vais maintenant appeler ceux qui ont été acceptés après les tests que vous avez effectués. À l'appel de votre nom, veuillez répondre et vous placer derrière moi. L'ordre se fera du meilleur au pire. Akame
- Présent !” Akame était un garçon aux cheveux bruns/roux mi-longs qui retombent devant ses yeux. Il avait un corps fluet mais on pouvait voir ses muscles sous ses habits.
“ Vincent !
- Présent”
Les noms continuèrent à défiler. Il y avait eu 14 appelés. Dans le rang il ne reste que moi. Je n’aurais pas été acceptée ?
“Et pour finir Estelle … Tout le monde tourna le regard vers moi.
- Présente …” J’avance d’un pas tremblant pour me mettre dans le rang. Les regards continuent à me suivre. En arrivant vers les autres je remarque que je suis la seule fille.
“15 participants pour 15 admis … Il n’y a pas eu beaucoup d’engouement cette année.
- Dites monsieur ! C’était le garçon aux cheveux rouges.
- Commandant ! pas monsieur !
- Commandant, c’est normal que la plus nulle soit quand même acceptée ?
- Il n’y a pas de commentaire à faire là-dessus. Suivez-moi !”
On le suit tous sans rien dire. Je marche quasiment tout derrière, sachant que j’ai été la dernière aux examens d’entrée, je n’avais pas envie de faire la belle.
"Votre formation se ferait sur 1 an puis 1 an de placement d’essai, à la fin de ces deux ans vous recevrez une affectation, faites de votre mieux. Le programme d’aujourd’hui va surtout être composé de la visite du "bastion" et de votre préparation à ce qui vous attend.
- "Ce qui nous attend" vous dites ça comme si ça allait être super dur !
- Ce sera dur, certains abandonnent en cours de route.
- Ce sera plus dur pour d’autres. Il me lance un regard fuyant et méprisant.
- Le maître de garde actuel était arrivé dernier aux examens d'entrée, et est actuellement l’un des soldats les plus respectés." On dirait qu'il avait lu dans ses pensés et pourtant il regarde droit devant lui le dos bien droit et les épaules en arrière, il est imposant.
Nous marchons encore un moment, tout le monde parle entre eux mais je suis tenue à l’écart, leurs yeux exprimaient du mépris pour la plupart d’entre eux.
"Nous sommes arrivés !"
Nous étions sur une colline balayée par le vent, et devant nous se dressait un rempart, derrière on pouvait apercevoir plusieurs bâtiments.
"C’est ici que vous passerez l'année à venir. Nous avons encore beaucoup à faire avant la tombée de la nuit, dépêchons-nous."
Le commandant Greg nous a fait visiter les bâtiments où nous avons accès pour le moment, c’est-à-dire le dortoir, les douches, la cantine, les cuisines, la salle d’armes, l'écurie et l'infirmerie. Nous nous sommes retrouvés devant un tableau, avec des tâches et nos noms.
“Bien, commença le commandant. Pour la première semaine, vous allez pouvoir choisir quelle tâche vous allez faire. Toutes vous seront utiles pour survivre en milieu hostile. Et vous allez toutes les tester. Chacune s’effectue à des moments différents de la journée.”
Sur le tableau les tâches suivantes étaient indiquées avec des emplacements pour mettre les plaquettes avec nos noms : cuisine avec 4 emplacements, soin avec 2 emplacements, lessive avec 3 emplacements, guet avec 2 emplacements, écurie avec 3 noms et en dernier avec un seul emplacement : arme. Cet emplacement me donnait très envie de placer mon nom à l'intérieur. Dans le groupe s’engageait des négociations pour savoir qui irait où. J'entendais une voix qui disait que c'étaient, pour la plupart des tâches de filles. Le commandant nous regardait au coin du tableau. Mon regard croisa le sien et il me fit un signe de tête vers le tableau, il avait vu que je savais où je voulais me mettre et m'encourageait à y aller. Je pris mon courage à deux mains et traversa le groupe en direction du tableau. Tout le monde s'arrêta de parler et me regarda saisir mon nom et le placer sous la tâche “arme”.
“Tu aurais dû opter pour la cuisine, ça te va bien. Cria le garçon aux cheveux rouges.
-Tu veux mourir intoxiqué ? Lui rétorquais-je avec un petit sourire au coin de la bouche.
ça t'aurais permis de vérifier que personne n’essaye de t’empoisonner.”
Sur ces mots il s’approcha du tableau et mit son nom en-dessous de la tâche “guet”. Ces paroles m'avait glacée le sang et je ne trouvais pas quoi répondre. Les autres ricanaient et commençaient à s’approcher du tableau (sûrement pour mettre leurs noms) mais je pris peur et me baissa pour me faufiler à travers leurs jambes. Quand j'eus traversé le groupe, je me retourna et vis que tout le monde s'en foutait de moi et mettait son nom aux emplacements vides. Le colonel me regardait avec un regard paisible, presque rassuré, il était sûr de lui et confiant. En voyant qu'il me regardait je détournai les yeux et attendis que ça soit terminé. Le garçon aux cheveux rouges était allé s'appuyer contre un mur et regardait les autres avec un petit sourire aux lèvres, son regard était indéchiffrable.
“Vous commencerez vos tâches demain. Ce soir nous allons vous expliquer les règles. Le commandant regarda ce qui ressemblait à une montre. Mais d'abord il est l’heure de manger. Pour ce soir vous avez une table pour vous 15. Plus tard dans votre entraînement vous pourrez manger avec les plus vieux.”
Le groupe était super content d'aller manger mais moi je m'inquiétais. Comment allait se passer le repas à leur table ? Aucune idée.
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Et voilà pour le premier chapitre ! (les noms ne sont pas encore définitifs)
Relu par Nareshi