Moi je ne suis
absolument pas d'accord avec l'article. Pour ma part, le problème me semble à des années lumières de l'angle emprunté par le « rédacteur » de cet article tout droit sorti d'une première année d'école de journalisme à
Montmartre-les-bains-sur-plage. L'analogie à
Shintaro Ishihara décrédibilise les propos tenus dans l'article dès l'ouverture. Quand on cite un écrivain dont la zone d'action se veut cantonnée à tout au plus une portée régionale, (
même si les puristes diront qu'ils ont trouvé un exemplaire sur la centaine exportée en France dans une librairie en faillite familiale pro-japonaise des années soixante) la moindre des choses est d'ajouter une note (Voire un lien hypertexte) qui précise la nature de la similitude que l'on tente de démontrer dans ses « travaux » d'investigation.
J'imagine après avoir lorgné le wikipédia (
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] quelques dizaines de minutes qu'il était question de l'
état psychique de l'écrivain, délaissant un peu plus chaque jour sa voie de romancier pour s'orienter dans une carrière qui s'articule principalement autour de la politique. Ce que ces messieurs oublient de préciser, c'est que Shintaro a vu Yukio Mishima (
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), son mentor et son plus fidèle soutient jusque lors se suicider pour des idéaux grandement influencé par une politique «
bridée » d'après-guerre. Je rajouterais même que le président du groupe qu'il avait intégré s'est suicidé en quatre-vingt trois. Je ne prétends avoir fait les études nécessaires liés au comportement humain face à la mort «
décidée » de ses semblables mais j'ose penser cependant que ces différents « traumatismes » liés à chaque fois « à un profond mal-être dépendant du manque de liberté nippone » sont une des causes de son changement soudain, et de sa radicalisation (Pensées fermées, vision de l'étranger erronée et rétrograde, voire penchants nazis sur les bords (
The most dangerous man in Japan – Japantimes.co 11 décembre 2012). Pour l'info,
Tolkien (
Le seigneur des anneaux pour les plus... bref) a étudié des langues toute sa vie, avant d'en inventer de nombreuses et de donner vie à d'énormes univers, sans jamais se lasser une seule seconde de cette passion omniprésente dans sa vie (
et le bougre a quand même pondu une trilogie (puis un univers étendu) au succès international, qui n'est pas rien.) J'vous conseille d'ailleurs de lire «
le héros au mille et un visage » et d'approfondir ce qu'est la théorie du monomythe.
Pour en revenir à l'article, j'ai l'impression de me retrouver face à une quelconque figure maternelle qui m'expliquerait une évidence de la vie que je pourrais n'avoir encore jamais vue. Si l'on parle de lassitude, on peut pré-supposer que la tranche concernée a déjà vécue ce sentiment de lassitude envers beaucoup de passion (
Prenons par exemple les dessins-animés, pour ma part c'est à l'âge de douze ans que j'ai stoppé l'allumage compulsif des chaînes de divertissement juvénile le matin avant d'aller à l'école.) Et je n'ai jamais repris depuis. Comme le métal, comme la mode gothique et de nombreuses passades de ma vie que je ne regrette pas le moins du monde. M'voyez-vous, nos goûts et notre personnalité évolue et change selon l'écoulement du temps, pour se stabiliser quelques instants avant les fameux quarante ans, souvent sujets à une crise inévitable. Ce n'est pas une bête « perte passagère d'intérêt par overdose ». C'est parce que l'on apprend, que l'on s'instruit, se construit et que l'on fréquente de nouvelles personnes dans de nouvelles normes et contraintes sociales que l'on change drastiquement. C'est encore plus vrai dans l'intervalle « 12/25 » ans. Il ne faut jamais oublier que le shonen nekketsu est souvent la source de notre passion pour l'univers de la japanimation, et qu'après tout, le public visé par ce genre d’œuvre avoisine tout au plus la douzaine d'année. C'est seulement dans quelques dizaines d'année que l'ont pourra commencer à parler de « passion réelle », celles qui sont restées depuis notre plus tendre enfance et nous ont suivies tout au long de notre vie. En grandissant, même si l'on est et sera toujours grand fan des œuvres de notre jeunesse, nous recherchons, consciemment ou pas, une évolution (
Une évolution peut-être à la fois positive et négative.) dans notre vie. Qui, qui peut se prétendre comblé et heureux de sa vie actuelle ? Bien sûr j'entends à cent pour cent, moi j'aime bien ma vie, mais je ne pourrais jamais une telle chose, il faudrait posséder un degré de prétention hors-normes. Les univers proposés finissent par n'avoir plus aucuns secrets, l'on peut souvent même faire les apprentis seiyuu's en devinant à l'avance les répliques de certains personnages à la personnalité récurrente dans un genre, (qui s'élargit parfois à tous les genres). Qui n'a jamais eu envie de gueuler « NON PAS KRIIIIIILIN» quand Spoiler SAO :
- Sao:
Asuna se fait tuer devant les yeux de kirito, notre beau brun ? Qui devient par la suite transcendant et annihile le méchant, pour sembler mourir mais être encore en vie au final quelques instants après ?
.
Une fois Bleach, One piece et Naruto torchés, l'on monte alors d'un cran (
J'ai l'air de généraliser mais pas du tout, je parle dans un référentiel subjectif, d'un jeune de vingt ans, et à travers mon propre cheminement, donc ne pas se sentir forcément à l'intérieur de mon groupe, merci.), et l'on s'enfonce dans les versions papiers où l'on découvre bon nombre d’œuvres attirantes, plus vivantes, plus intéressantes scénaristiquement parlantes (
Laissez moi mes néologismes), avec de réels enjeux et un questionnement personnel voire, parfois, une remise en question (
j'ai pas honte de dire que ça m'est arrivé plus petit.). Ou quelque chose de moins « héroïque » dans l'âme, de plus envisageable dans la vie de tous les jours bien que parfaitement surnaturel, mais qui permet à notre nouveau nous de subir les foudres de catharsis (C'est pas mon deuxième prénom.) dans l'oeuvre, dans les relations interactives de deux personnages principaux ou non.
Personnellement, c'est comme cela que j'ai découvert les Shojo, Seinen, Josei, le yaoï... les yuris et tout un monde encore plus vaste empli d’appellations multiples (Shonen-ai, Shojo-en, etc).
Mise à part la Toei dont j'ai en horreur la politique et les méthodes de travail, je n'ai jamais mis ou remis en cause (
pour ma propre lassitude) un studio, les seiyuu's interprêtant les différents rôles ou encore la direction artistique des nouveaux animés, ni même le côté rébarbatif et industriel de la production en masse (
impression de toujours revoir les mêmes choses, voire la même poutre scénaristique, les mêmes rebondissements), preuve de l'expansion du fordisme qui tente de s'émanciper de son parents qui lui a pourtant donné la vie : le taylorisme, dépourvu de travail à la chaîne, version 2,0. BREF, ce n'est pas le sujet.
Je fais parti de cette catégorie de gens qui est incapable de se contrôler, si je n'ai pas envie de quelque chose, je ne le fais pas, et à l'inverse si j'ai faim je mange, peu importe l'heure ou le temps. Si je n'aime pas une personne, je n'aime pas cette personne et je n'vais pas me forcer à l'aimer.
Pour amener un point essentiel cité dans l'article :
« Comme lorsqu'on accorde l'exclusivité à une relation sentimentale ou qu'on s'investit à 200% dans son travail, on tombe dans la dépendance et dans l'excès, des comportements toxiques par excellence, et à un moment donné, on craque (séparation, dépression, burn-out...). » Pour ma part, je ne craquerais jamais de cette façon, j'ai justement construit ma vie sur la mise à distance de toutes possibilités d'excès, quand quelque chose ne me plaît pas (
les je t'aime répétés tous les jours, l'hypocrisie sous-jacente des relations humaines d'intérêt mutuels (populaire se voulant cool, cool ayant besoin de mémoires écrites pour le vendredi qui suit), les séries US copiées les unes sur les autres, les glaces à la vanille de toutes les marques de la planète ayant le même goût) je le supprime de ma vie. Si quelque ne me convient plus je passe à autre chose. Cela ne fait pas de moi un faible, ni quelqu'un incapable de s'auto-gérer, mais plutôt une personne capable de grandir et d'évoluer. Je serais faible si j'évinçais simplement cette chose de ma vie, en ne lui laissant pas la moindre chance, sauf que mes actes sont consolidés généralement par une profonde remise en question, ainsi qu'un travail personnel et d'une tentative de posage "pour/contre" objective à tête reposée. Évidemment je ne jette pas les choses sans ressentir de la tristesse, et je ne raye pas des gens de ma vie aussi facilement, mais je préfère une bonne explication claire et précise, sans arrières-pensées et qui se solde sur un consensus permettant aux deux partis d'avancer de nouveau dans la vie que de multiples pauses et tentatives désespérées de se raccrocher aux branches, parce que par « facilité » (j'reprends tes termes mon con) (
Attention, certains cas ne sont pas récupérable ou discutable, on ne peut pas toujours s'en tirer dans la joie et le bonheur) l'on ne veut pas avoir à s'aventurer une nouvelle fois dans l'inconnu, et tout recommencer à zéro avec une autre personne. J'ai tout de même l'impression qu'indirectement, l'auteur essaie de faire passer un message pour un(e) ami(e) à lui s'étant écarté(e), en entrant dans le monde du travail par exemple, de la « Sakura's-way-japan-wolrd» avec tous les pétales de cerisier qui tourbillonnement autour. Et qu'il y a présence de subjectivité combinée à un parti pris causé par un regret. Tu m'dois 75€.
Je ne vois pas en quoi arrêter définitivement quelque chose parce que nous n'en pouvons plus est un signe de faiblesse.
« Choisir d'arrêter complètement, c'est céder à la facilité et refuser de faire des efforts ou d'affiner nos goûts et nos critères d'exigence. »D'accord. Et ensuite ? Ah j'ai compris tu veux faire genre tu parles comme ceux qui font des leçons de morale en laissant le doute sur l'origine de tes propos, ça sent la double voix dans ta tête ça, avoue c'toi tu t'es auto-psychanalisé.
« Pourtant, personne ne regarde qu'un seul type de films ou de séries télé, ni ne mange qu'une seule sorte d'aliments. »Euh d'accord, mais tu venais pas de dire qu'on était une huître dépourvue de la moindre capacité de travail personnel profond ? Et si ma gueule, j'ai des potes qui vivent un seul genre, et qui en sont très heureux. Tu fais des végétariens en plus ? Au calme ? Et des hétéros ? Des homos ? Donc on doit être bi pour toi ? C'est ça que t'entends par sorte d'aliment ? Bobo-gauchiste pro&so 21ème siècle, tu fais tiépi ma gueule.
« L'attitude la plus sage est encore de faire un break, de prendre du recul, de s'ouvrir à d'autres types de loisirs et de libérer son esprit avec des activités physiques (au hasard, le yoga ?) ou manuelles (toujours au hasard, le tricot ?). »Ah voilà tu reviens de là où tu voulais en venir. Mais tu te prends pas vraiment pour du caca toi,
« l'attitude la plus sage » bonjour la suffisance. Elle est où la phrase où t'exprimes que c'est ton humble avis d'humain INDIVIDUEL HEIN ?
« nos goûts »Tu sais qu'avec la réforme de l'orthographe de 90 les « ^ » sautent maintenant sur goût/dégoût ? T'as pas suivi la polémique en tant que journaliste ? Bref pardon tu peux continuer.
« En réapprenant à être en phase avec nous-mêmes, en redéfinissant périodiquement nos goûts, nos centres d'intérêt et nos envies, en sortant de notre zone de confort (c'est à dire en faisant preuve de curiosité et d'ouverture d'esprit) »Tu sais copain, c'est pas parce que certains goûts changent qu'il est indispensable de « sortir » de notre zone de confort POUR TOUS NOS AUTRES GOÛTS. J'vais pas changer tous les ans de couleur préférée pour m'extirper du tourbillon routinier dans lequel je suis et retrouver soudainement une folle envie de mâter un Hentai. Personnellement j'aime le piano depuis que j'ai 3 ans, et ça ne changera pas avant un bon bout d'temps, parce que l'activité en question n'est pas destinée à une tranche d'âge particulière et ne comporte pas un besoin d'inventivité exacerbée et extrême. Et que j'ai grandi avec des musiciens, et que j'suis conditionné un peu pour tout cela aussi.
« Et c'est avec ce regard neuf, dépourvu de toute forme de jugement ou de contrainte, qu'on peut désormais, sans le moindre effort et sans jamais se renier, rallumer la flamme de la passion. Ouf ! L'honneur est sauf et notre âme d'ado aussi ! »Tu viens de me juger, t'arrives à faire fort en limitant ton jugement à tes démonstrations qui concernent l'être humain en général. Beaucoup de généralités, tu fais quoi des conditionnements liés à l'éducation reçue dans son pays natal ? Tu savais qu'au moins les pays européens et en particulier la france sont parmi les principaux consommateurs de manga ? Pourquoi crois-tu que tu te retrouves à faire cet article dans ce journal en particulier ? Tu savais que les E.-U. Eux n'ont pas du tout la même considération pour les arts nippons et qu'il est étrange de parler de convention là-bas, tu sais que 39/45 c'est jamais vraiment parti pour un pays qui se veut parfaitement ouvert ? Tu savais que dans certains pays, ils sont prohibés, et que des gens depuis plus de 40 ans se battent pour les faire passer en douce, comme des produits de contrebande tels que la cocaïne et l'héroïne ? Tout dépend d'un tout développé par de nombreux facteurs sociaux et environnementaux, il manque des chiffres, il manque des exemples concrets, j'trouve qu'il manque plein de chose et j'ai quand même l'impression de prendre encore une fois une leçon de moral d'un type possédant le quart de siècle.
Pour l'avis de Fairth, je n'le rejoins pas (
Tu t'en serais douté). Non blague à part j'le rejoins sur l'état mental qui te fait rejeter une perle destinée à être dans un passé lointain ton top number one ultime. Mais le degré de dépendance, comme Yukki, je ne suis pas d'accord du tout. 450 animes et peut-être facilement deux dizaines de millier de scans lus (
rien que Naruto One piece, Hajime no ippo et Bleach on tourne aux 3500), de 14 à 18 j'étais un putain de lecteur des sorties journalières, et maintenant j'peux plus blairer.
Par contre je suis parfaitement d'accord avec Yukki, moi personnellement j'm'y dirige vers cette perte totale, la seule chose qui me rattache à l'univers de la japanimation c'est mon style de dessin, mais j'ai déjà du mal à dessiner en ce moment, temps consacré à d'autres choses plus productives.
Et moi je le dis, parce que je ne suis pas le centre du monde : Ceci n'est que mon avis, et je n'aime les nouvelles façons qu'ont les journalistes de parler pour une population globale, se servant des points d'exclamations pour réduire le lecteur à celui d'un simple enfant à qui on devrait apprendre à vivre.
Requisca in Pace, je vous aime.