Rappel du premier message :Voilà un sujet intéressant n'est ce pas?
N'étant pas fan de shôjos je ne pourrais pas vraiment critiquer moi-même donc voici une critique bien sympathique d'une lectrice de shojo-manga!
"Voilà, aonako a bien peur, elle se sent comme une élève allant au tableau mais elle prend son courage à demain, ouvre le bloc-note et fait un superbe copier coller parfaitement maîtrisé :
Les clichés du shojo
On le sait, chaque manga a son genre, ses codes... et bien sûr ses clichés. Si certaines oeuvres les contournent ou exploitent habilement, d'autres abusent volontiers de ces bons vieux clichés, une source sûre d'inspiration et de scène préfabriquées, qui marchent toujours auprès d'une petite part du public non averti. Je vais donc essayer ici d'en répertorier quelques uns, bien que la liste risque de s'allonger inexorablement.
Cliché des situations
- La chute de l'héroïne: Les héroïnes sont des êtres très adroits, et si il vous arrive seulement de chuter lors des jours de verglas sévère, sachez que les héroïnes digne de ce nom, les vraies, ont le don de chuter n'importe quand, n'importe où et ce, quel que soit le mois de l'année. Vous êtes jalouses, avouez-le! Et oui, la route est longue et nous avons encore bien du chemin à faire pour les égaler alors entrainons-nous durement!
- Le baiser involontaire: La technique que nous avons vu précédement entraîne parfois un baiser indésiré avec le héros. Qui a dit que c'est exactement ce que cherchait l'héroïne?
- Le baiser dans le sommeil: Généralement, l'héroïne n'est pas assez vicieuse pour faire ça et c'est le héros qui, durant le sommeil de sa belle, lui offre un premier baiser spectaculairement romantique. Ce qu'il avait pas prévu en revanche, c'est qu'elle était parfaitement réveillée, la petite maline, et oui! Faire semblant de dormir, une feinte à retenir! Définitivement.
- Les sources thermales: Quand une mangaka n'a plus d'idées pour son histoire, ou bien lorsqu'elle a envie de se faire plaisir en se faisant payer un petit voyage aux sources thermales aux frais de l'éditeur sous prétexte de prendre de la documentation pour un moment-clé de son manga, on a le droit à un chapitre sur ce lieu très prisé des japonais. Les japonais affectionnent ce moment sacré du bain, gorgé de rituels et de codes que nous ne maîtrisons pas tout à fait, nous, pauvres occidentaux. Pour en revenir au cliché en lui-même, pas grand chose à dire si ce n'est que c'est l'occasion de voir nos personnages en yukata, ce petit kimono léger tellement agréable à porter. Si on a envie de pimenter un peu ce passage, on fait bêtement s'évanouir quelqu'un dans les sources. Et puis c'est aussi l'occasion unique de voir nos personnages en petite tenue, ça peut (parfois) valoir le détour (je crois). Ce qui donne lieu à un autre cliché aussi...
- Ils se surprennent en petite tenue: Et oui! Ca peut arriver, n'importe où n'importe comment! Enfin presque. Le héros surprend donc l'héroïne en petite tenue. Ou vice verca. Ou même encore mieux! Les deux en petite tenue se surprennent mutuellement par le plus grand des hasards! Lieux de prédilection du drame: les vestiaires du ryokan ou du lycée. En général, l'héroïne rougit, panique, perd ses moyens ou frappe instinctivement avec tout ce qui lui passe sous la main (parfaite mais tout de même pudique). Le héros lui, ne frappe jamais mais préfèrera insulter l'étourdie d'héroïne (même si c'est pas sa faute). Si c'est le héros type prince, il dira rien et se contentera de rougir un peu et d'avoir un air gêné (il ne pensera donc pas à se rincer l'oeil).
- La métamorphose de l'héroïne: Pour une raison x ou y, l'héroïne se retrouve gracieusement affublée de magnifiques vêtements de princesse, mariée, ou autre tenue drôlement sympathique. Bref, le relooking, passage presque obligé. En bonus, on peut parfois voir l'héroïne maquillée, coiffée soigneusement, ou encore portant une perruque. Evidement, cette métamorphose spectaculaire n'échappera pas au héros, qui au choix : rougira, fera des compliments plus ou moins assurés ou encore en profitera pour créer une atmosphère romantique et qui sait, peut-être réussir à embrasser la demoiselle.
- La fête scolaire: Au Japon, s'organise tous les ans ce que l'on peut appeller une fête scolaire, qui se déroule durant le mois d'octobre/novembre dans tous les établissements. Cette fête est entièrement organisée par les élèves qui promouvoient la qualité de leurs établissements à cette occasion. En effet, durant les quelques journées, l'école est ouverte aux parents, futurs élèves mais aussi aux élèves des autres établissements. Cet évènement est donc tout naturellement mis en avant dans la plupart des mangas. Là où le shojo se distingue tout particulièrement, c'est pour sa préférence nette concernant les pièces de théâtre, qui est une des nombreuses activités et représentations généralement organisées durant une fête scolaire. Et l'on ne s'étonne pas de voir les contes de Cendrillon et de la Belle au Bois Dormant largement présents dans les shojos mangas. Bien sûr, l'héroïne ne s'occupe pas du décor ou de commenter les scènes, non, l'héroïne a une place de choix au devant de la scène dans un des rôle-clés bien évidement (si ce n'est pas le rôle principal d'ailleurs).
- Ils se connaissaient déjà: Et oui! A l'époque des couche-culottes (dans 80 % des cas), le héros et l'héroïne ont fait des pâtés de sable ensemble. Le monde est décidément bien petit, surtout la capitale du Japon d'ailleurs, qui après tout, ne compte qu'une petite trentaine de millions d'habitants. Donc dans un petit bled comme celui-ci, il est bien normal de se croiser plusieurs fois durant toute une vie. Malheureusement, dans la majorité des histoires shojo, nos deux personnages ne se souviennent pas de leur toute première rencontre, ou seulement un des deux (c'est d'ailleurs souvent l'héroïne qui a la mémoire courte), ou encore... ils ne se reconnaissent pas tout de suite. La vie est vraiment mal faite. Enfin bref, tout ça pour donner un petit côté: ils-sont-faits-l'un-pour-l'autre! Comme quoi, on ne peut lutter contre sa destinée...
- La Saint-Valentin: Ah, la fête des amoureux, tout un évènement dans le manga shojo. Ca fait paniquer l'héroïne et met son petit coeur en émoi durant au moins un chapitre. Remarquez que l'héroïne, même si elle est piètre cuisinière, préfèrera fabriquer elle même le chocolat qu'elle destine à l'élu de son coeur. Et comme elle est pas radine, elle en fera pour ses amis et sa famille. Remarquez, c'est une tradition au Japon d'offrir des chocolats d'obligation à notre entourage. Mais passons, car le vrai de vrai, son chocolat d'amour en forme de coeur c'est pour le héros, et lui seul. Elle ira d'ailleurs lui offrir le rose aux joues. Il faut dire qu'elle n'a que deux occasions par an pour se déclarer: le jour de l'anniversaire du héros ou la saint-valentin. Peu d'occasions donc! Et bien sûr, cette journée du 14 février est aussi synonyme de galère, et c'est le parcours du combatant pour l'héroïne qui aura toutes les difficultés du monde à offrir son chocolat: rivales, peur du refus, mauvais timing, quiproquo ou malentendu et j'en passe.
- Le White Day: Et un mois après, on recommence! Au Japon, le 14 mars, il est de coutume d'offrir lors du White Day, un cadeau à tous ceux dont vous avez accepté le chocolat. Bien sûr, le garçon n'est jamais obligé d'accepter le chocolat (d'autant plus s'il est économe) mais le héros aime ses prétendantes et se fera une joie de recevoir le chocolat avec le sourire. A noter, et ça c'est moins bon d'être un héros dans ces cas-là, c'est qu'il faut offrir un cadeau de dix fois la valeur du choco. Bon, on peut prétexter qu'on sait pas trop combien ça vaut un chocolat de saint-valentin. Et puis de toute façon, quand on a affaire à une héroïne amoureuse, on peut parier qu'elle se contentera de n'importe quoi, pourvu que ça vienne de son cher et tendre.
Cliché des personnages
- Les orphelin(e)s: Avez-vous remarqué à quel point les orphelins sont nombreux dans les mangas? On a presque l'impression que la moyenne d'orphelins tournerait dans les 50% de la population si on prend en référence les mangas, tout genre confondu (shonen, shojo, yaoi...). Et oui, les orphelines du shojo ont elles aussi la côte, car elles sont attendrissantes, gentilles et surtout, surtout, elles ont une sacré joie de vivre malgré tout. Ca donne un côté "survivor" à l'héroïne, car évidement, elle trouve bien rarement une bonne âme pour l'abriter avant un petit bout de temps. Le scénario passe volontiers à la trappe les lois de protection de l'enfant et d'assistance sociale en vigueur, car il ne faudrait pas être trop réalistes, n'est-ce pas? Mais il y a des bons côtés au dur métier de l'orpheline. Ainsi, on passe instantanément au stade d'héroïne mais aussi, malgré qu'on ne soit pas franchement très jolie, tout d'un coup, on se retrouve avec une petite tripotée de prétendants. Et puis, tant qu'à faire, tout le monde nous aime, car qui pourrait détester une orpheline? Bref, orpheline : un métier d'avenir.
- Le physique de l'héroïne: Généralement, le physique de la parfaite héroïne shojo tourne autour de quelques détails physiques précis qu'on se doit de connaître en tant que mangaka. Les cheveux. Toute une histoire les cheveux. Ils sont longs, très longs dans les shojos. Ne vous étonnez pas de voir une ribambelle d'héroïnes avec des cheveux jusqu'aux fesses voire plus longs encore. C'est normal! La couleur. Très important aussi. Ils ne sont pas sombres en général donc pas noirs. Qui a dit que tous les japonais naissaient naturellement avec les cheveux noirs? Un petit plus non négligeable et fantaisiste : les cheveux ondulés, c'est toujours charmant. Ensuite, La taille de l'héroïne: moins d'un mètre soixante, c'est l'idéal pour avoir une bonne tête de moins que le héros. Ne jamais faire une héroïne aussi grande que le héros! Plus grande alors? Sacrilège! Pour le côté fringues, choisir tout naturellement un style de vêtement classique et gentillet, du moment que ce n'est pas trop affirmé comme pour le genre gothique ou grunge par exemple. L'héroïne parfaite porte aussi plus souvent des jupes que des pantalons (et évitons les jeans ou pantalons larges, s'il vous plaît).
- Le Beau Brun Ténébreux (bbt): L'héroïne a souvent un bbt dans son entourage, et ça n'a rien à voir avec le fait qu'on soit au Japon! Non, car nous parlons ici de bbt, ce n'est pas n'importe quel brun c'est... le summum du brun! Il est ténébreux et mystérieux à souhait, pas toujours des plus sympathiques mais qu'est-ce qu'il est attirant! Il a beau maltraiter l'héroïne, elle en redemande et cherche inconsciemment sa compagnie. Maso, l'héroïne?
- Le blondinet: Généralement, il est bien plus gentillet que notre bbt, il est souvent un peu gamin dans sa tête et tout aussi pur que l'héroïne. Mais ce dont a besoin l'héroïne, ce n'est pas de son alter-ego au masculin mais d'un brun qui la matte et la dresse sévèrement, bref elle veut qu'on lui mène la vie dure. C'est pour ça que le blondinet a peu de chance de conquérir le coeur de notre héroïne. Mais attention! Il y a le blondinet, le vrai celui qui est né comme ça et le blond décoloré et ce dernier cache parfois une personnalité de bbt. Méfions-nous...
- La meilleure amie: Généralement, l'héroïne a une ou deux meilleures amies. Traçons un portrait classique de la meilleure amie. Excentrique, un peu marginale, jouant le rôle de grande soeur un peu possessive auprès d'une héroïne souvent naïve qui n'y connait pas grand chose en amour (contrairement à elle). La best friend admire l'héroïne et elle a de quoi: un petit côté pur et parfait (parfaitement crédible), un grand sourire ainsi qu'une personnalité des plus uniques. Et parfois, c'est bizarre mais on dirait que la meilleure amie est... amoureuse de l'héroïne. Oui, amoureuse. L'ambiguïté des sentiments est souvent de mise dans les shojos, et tout le monde s'aime! Que c'est beau...!
Cliché des amours
- Le triangle amoureux: Et oui, le bon vieux cliché! Une héroïne : deux beaux gosses à ses pieds (si ce n'est plus). Et le fameux : je-ne-sais-lequel-choisir. En général, on remarquera qu'elle préferera tout naturellement celui qui a la plus forte personnalité, même si c'est une grande gueule qui la maltraite ou qu'il a un sale caractère. Bref, celui qu'on remarque le plus, le ténébreux de préférence, celui autour duquel plane un certain mystère. Le mec, le vrai quoi.
- Les amours entre filles: Comme vu précédement dans le cliché de la meilleure amie, il faut savoir que l'héroïne n'attire pas que les beaux garçons mais aussi les filles. Une héroïne de shojo qui se respecte DOIT absolument faire succomber garçons et filles. Meilleure amie ou non, sachez qu'au moins une fille a plus ou moins secrètement notre héroïne. Mais bon, généralement cette dernière ne le remarque même pas, et si elle est un peu novice en amour, elle préfère quand même les garçons, non mais! (et en plus, on n'est pas dans un yuri)
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Voilà, c'est tout (oui, en fait ça doit déjà faire beaucoup, je me rends pas compte); j'ai rédigé ça aujourd'hui et et.. c'est même pas terminé en fait... hé hé!"
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