| |
| Réputation du message : 100% (1 vote) Bonjour, bonsoir, salut, joyeux noël à vous qui commencez à lire ce sujet. Si nous sommes sur le point d'être réunis aujourd'hui, c'est pour débattre d'une question qui me trotte dans la tête : Qui l'emporte le Yaoï et son alter ego : Le yuri ? C'est ce que nous allons chercher à savoir aujourd'hui. Commençons tout d'abord par définir les deux genres brièvement, je ne vais pas m'attarder sur les détails majeurs que vous trouverez sur les liens ajoutés ci-dessous. Le Yaoï :
Le yaoï pour sa part désigne dans la culture populaire japonaise les œuvres de fiction centrées sur les relations sentimentales et/ou sexuelles entre personnages de sexe masculin. On y retrouve plusieurs déclinaisons dans la littérature ainsi que dans le monde du manga, et même de l'animation. On va pas s'mentir, avant tout chose le yaoï est destiné à un public féminin. Je n'ai pas une pensée fermée ou une méconnaissance du genre, je sais que certains rares garçons lisent des yaoï's mais je ne parle qu'en généralité « clichée » et globale, pas besoin de tout vouloir contre-exempler. Comment ? Vous n'avez rien dit ? Bref. L'équivalent pour garçon « homo » est plus généralement nommé sous le nom de « men's love ». On distingue les deux genres de part leur thématique, d'autre part par le style employé généralement pour différencier les deux univers. Ils n'empêchent que ceux-ci s'entremêlent et s'inter-alimentent. Le yaoï est réputé pour sa communauté et sa fanbase, créatrice de dounjinshi en tout tant et le système de pairing (Seme/uke) qu'il existe maintenant dans toutes les œuvres nationales japonaises, internationales et même mondiales. Le Yaoï est une émergence du vingtième siècle, et n'est toléré que comme genre à part entière dans les années 70. Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mon avis - Mon avis:
Les protagonistes de yaoi sont pour leur majorité des beaux gosses, des idéaux masculins, parfois gaffeurs, parfois intelligents et drôles, parfois timides mais gentils, bref ce sont les bishonen's. Les bishōnen's de yaoi sont des adolescents ou des jeunes hommes plus ou moins androgynes, que James Welker décrits comme un mélange des « esthètes et décadents européens du xixe siècle », des petits chanteurs de Vienne, des célébrités androgynes telles que David Bowie, et de la figure de la bishōjo (美少女?, belle fille). Il ajoute que ces bishōnen ne sont physiquement et mentalement ni des hommes et ni des femmes, ce sont des êtres qui vivent en dehors du« monde hétéro-patriarcal », ils appartiennent en quelque sorte à un troisième sexe.
Ce à quoi j'acquiesce particulièrement. M'évitant ainsi de devoir réécrire cette phrase exactement de la même façon
Des critiques du yaoi tels que Keith Vincent de l'université de Boston voient dans cette dynamique seme/uke un écho à la dynamique hétérosexuelle, notant que le uke est généralement efféminé, naïf, et sujet aux attentions et aux désirs des hommes autour de lui.
Ce qui m'amène rapidement au problème suivant. Le yaoï n'est-il pas une forme de transcendance de l'identité sexuelle d'une fille au travers d'un uke, ou d'une trans-identité selon l'identification « seme/uke » ? Les relations masculines dans les yaoï's ne semblent pas touchées par les habituelles débâcles propres au siècle dans lequel on vit, le monde est idyllique et cette forme d'amour est parfaitement admise de tous les protagonistes se trouvant dans le Yaoï. Après bien évidemment, j'entends que la position de voyeurisme l'emporte surement pour nombre de spectatrices, mais peut-être que le yaoi est une sorte d'exutoire dans un monde ou l'identité sexuelle est sujette à controverse puis aux moqueries, à l'incompréhension parfois de certains proches, que ce soit consciemment ou pas. Je pense donc que le genre peut quand même s'affirmer comme moyen de décompression, à l'égal d'un roman de fantasy, mais n'agissant pas sur les mêmes "problèmes sociaux".
Le Yuri
Le yuri (百合?, lys), aussi appelé Girls' Love, désigne dans la culture populaire japonaise un genre d’œuvres de fiction centré sur les relations intimes entre femmes, qu'elles soient émotionnelles, sentimentales ou encore sexuelles. Ce genre ne se limite donc pas seulement au lesbianisme puisqu'il concerne aussi d'autres types de relations intimes comme peuvent l'être des liens spirituels ou encore des relations fusionnelles entre femmes. Le terme yuri est couramment employé dans le monde du manga et de l'anime, mais il est aussi parfois utilisé dans le cadre des jeux vidéo, de la littérature ou encore du cinéma. L'équivalent masculin du yuri est le yaoi. Le yuri est perçu comme l'héritier du esu (エス?), un genre littéraire féminin du Japon du début du xxe siècle, avec lequel il partage de très nombreux points communs. Le yuri en tant que tel apparaît au tout début des années 1970 dans les shōjo mangas, avant de s'étendre au fil des décennies à toutes les démographies du manga puis à d'autres types de média que le manga. Le Wiki : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mon avis - Mon avis:
Le Yuri, c'est cool pour se toucher la nouille quand on est un mec est un avis erroné, comme nombre de clichés sur le yaoï, bien que je ne sois pas du tout un amateur du Yuri j'ai pu voir quelques œuvres par pure envie de découverte et je pense bien pouvoir émettre un avis. Si le Yaoi se veut explicite quant à l'appartenance sexuelle de ses protagonistes. Le Yuri s'oppose à cette « évidence » en tombant dans le complexité identitaire propre aux jeunes filles en pleine crise d'ado. La question de savoir si telle protagoniste de yuri est lesbienne/bisexuelle ou non ne peut être tranchée que si elle se décrit elle-même par ces termes. Ainsi, on a beau vouloir que notre héroïne corresponde au genre qu'on lui a assigné, si elle se veut hétéro ou bi, alors celle-ci sera hétéro ou bi. Les représentations Yuri à travers les seinen's sont généralement basé sur la prédatrice « en manque de relations légères et sans lendemain » ce qui altère fortement notre vision des relations homosexuels féminines puisque, nous, public masculin, tombons dans le fantasme de voir notre meilleure amie et notre copine se rouler des pelles sans engagement et vous, public féminin, vous sentez outré par l'impossiblité notoire des faits qui se déroulent devant vos petits yeux indignés. Cependant, contrairement à son alter ego yaoi où les représentations graphiques et explicites du rapport sexuel entre hommes sont courantes, elles sont bien plus rares dans le monde du yuri. La majorité de ces œuvres ne vont pas plus loin que les baisers ou la caresse des seins, l'accent étant mis sur la « connexion spirituelle entre femmes ». Alors je sais ce que vous allez me dire « Non mais Aki, tu vois tu fais vraiment le cliché de prendre si, ça, et de former ça à ta guise » ce à quoi je répondrais « Ceci est mon propre avis, c'est un débat, prenez un ticket et montez sur le ring. » Non blague à part je sais rien que certains yaoï s'émancipent de leur masse, mais les avis que je recueille à droite à gauche et sur le wikipédia sont rédigés par des spécialistes du genre, j'essaye de faire avec ce que j'ai. « Pour l'auteure Rica Takashima, les fans de yuri occidentaux ne sont pas les mêmes et ne recherchent pas la même chose que les fans japonais, ceci pour des raisons culturelles. Selon elle, les Occidentaux s'attendent à trouver dans le yuri des « filles mignonnes qui se bécotent » quand les Japonais préfèrent « lire entre les lignes et chercher des indices subtils avec lesquels ils vont élaborer de vastes tapisseries à l'aide de leur imagination ». Voilà le majeur problème du genre, notre évolution culturelle bride notre vision sur de nombreux points. Nous souhaitons certaines choses et nous les obtenons, c'est aussi simple que ça. C'est un peu comme quand on va à Paris et que l'on dit « Encore des arabes » parce qu'on a croisé une personne de couleur dans la rue. C'est simplement une focalisation d'origine médiatique péjorative pour la majorité des cas mais ce n'est pas le problème exact ici. Pour moi, le Yuri est un genre traitant les relations homosexuels, et en particulier lesbiennes de manière très ouverte. Et comme pour le Yaoï ce ne sont pas des filles à proprement parler mais la naissance d'un troisième genre, cette facilité d'admission de son identité rend les choses beaucoup plus « naturelles » et nous font oublier qu'il ne s'agit que d'une simple fiction.
Mon avis général : - Nah:
Et bien je pense que les deux genres développent des intrigues différentes et ne s'adressent pas au même public, mais je constate quand même que chacun possède ses propres avantages comme ses propres inconvénients. En ce qui concerne le Yaoï « commercial » pour ma part celui-ci est bien trop fermé au public masculin hétéro, l'explicite rend l'animé d'un point de vue masculin "irregardable" et on s'arrête sur cette vision « tabou » d'une œuvre qui aurait peut-être pu nous intéresser. Cependant le Yaoi semble s'installer dans les mœurs occidentales du 21ème siècle, ce qui est cool pour le japon mais aussi nous, petits européennes qui avons accès aux œuvres dans des grandes surfaces « tout public ». Si le yaoi n'était si « conditionné » peut-être que nous, garçons hétéros et purs pourrions le regarder d'un œil meilleur. Cependant il est pour vous mesdames un bon moyen de s'interroger sur plein de choses et vous rend peut-être plus apte à vous ouvrir à tous les genres de relations, à l'inverse de nous. En ce qui concerne le Yuri, je dois avouer être souvent tombé sur des yuri's « pour garçons occidentaux », irréalistes et tellement réducteurs pour la gente féminine qu'il fallait mieux regarder un bon hentai que ces abominations. Mais les petites perles qui traînent transforment vite vos avis en lointains souvenirs. L'histoire peut-être admirablement développée en incluant de nombreux rebondissements travaillés avec un final parfois nihiliste et hors de tout standard.
Bref j'donnerais de justesse la victoire au Yuri, juste parce que le côté mignon et censuré des relations rendent l'oeuvre appréciable par les deux sexes, mais pour la diversité et parfois les « personnalités » des héros, le yaoi.
À vous et vos plumes~ |
|
Sexe : Messages : 1503 Date d'inscription : 04/05/2014
| | | Hum... Débat intéressant. Personnellement j'aime les deux, mais je donne quand même la victoire au yaoi. Parce que déjà, même si j'aime bien le yuri, ça me fait quand même plus nosebleeder de voir du yaoi :3 et pour une autre raison : Dans les "vrais" manga yuri, ce n'est pas assez explicite. Ca peut être considéré comme un plus, d'ailleurs si j'ai bien compris ta conclusion Akihiro, tu donnes la victoire au yuri pour ça, mais perso ça m'embête. Par "explicite", je ne veux pas dire des scènes de sexe explicites, mais juste que souvent on ne voit pas/il n'y a pas de différence marquée entre une seme et une uke. Enfin souvent il n'y a pas de uke et de seme, c'est juste deux filles lambda, et c'est pour ça que j'ai du mal. Je préfère les doujinshi et les fanfictions du coup, qui utilisent des persos qui ne viennent pas forcément de yuri à la base. Comment dire... Je préfère des pairings comme Ymir x Christa de Shingeki no Kyojin (bon ça c'est officiel en fait mais le manga c'est pas du yuri) ou je ne sais pas moi, Juniper x Fennel dans Pokémon par exemple; des pairings où on voit déjà un peu plus vite qui pourrait être la seme et qui pourrait être la uke. - Spoiler:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
En fait, les quelques mangas yuri que j'ai lu, souvent c'était soit du yuri "pour garçon", boobs et tout, donc osef, soit c'était trop... trop de l'amitié ambiguë, sans qu'il ne se passe grand chose d'intéressant, et en plus sans seme ni uke. Du coup ça ne m'intéresse pas. Ca fait trop uke x uke et je n'aime pas. Je préfère largement des pairings quasi canon de manga pas forcément yuri, genre Oscar x Rosalie dans la Rose de Versailles, ou Nana x Hachi dans Nana, plutôt que des pairings canon mais sans intérêt de vrais manga yuri. - Spoiler:
C'est pareil pour le yaoi hein. Du uke x uke, ou du seme x seme, je n'aime pas trop. Je peux comprendre que des gens aiment, mais moi ça me saoule. Mais bon dans les yaoi il y a quand même souvent cette dualité seme x uke, donc c'est pour ça que je préfère les manga yaoi aux manga yuri. Après, pour les pairings, les fanfics, les doujinshi, les fanarts et tout, j'aime bien les deux mais je préfère quand même le yaoi parce que ça me fait plus nosebleeder. Mais bon, ceci dit j'ai des périodes où je préfère plutôt l'un que l'autre. En ce moment je lis plutôt des fanfics yuri. Bref, je ne sais pas trop si j'ai été clair dans ce que j'ai dit >.< J'ai l'impression de m'être embrouillée... Donc conclusion : J'aime les deux mais victoire du yaoi quand même, parce que le yuri sans seme ni uke je trouve ça chiant. |
|
Sexe : Messages : 507 Date d'inscription : 30/06/2015
| | | Y avait pas déjà un sujet Yaoi, quelque part ? J'avoue que moi aussi je suis orientée Doujin plutôt qu’œuvre originale, dans le sens où je préfère lire du Yaoi ou du Yuri avec des personnages que j'ai déjà vu dans des Shounen/Shoujo etc... (Et puis c'est souvent des cercles très fermés, ça te donne l'impression d'appartenir à une sororité haaha~)
Ensuite, je vais pas dire que je préfère le Yaoi au Yuri, ça dépend des œuvres, et si je suis tombée sur des Yuri magnifiques, j'ai aussi eu la dose de Yaoi sans scenario et trop de détails. De même, le cul c'est pas forcément rédhibitoire, et c'est pas parce qu'un Yaoi/Yuri est centré romance qu'il sera bien, à l'instar des romans où le manque de skinship peut te tuer la passion...
Pour le cas des japonais qui préfèrent les manga sans explicitations, je vais répéter ce que tu as a dis, à savoir que faut pas généraliser. (argument caduque donc) Après, c'est aussi le conditionnement : Je sais qu'à force de regarder des drama, j'ai un peu de mal avec les séries américaines, où les scènes de culs ont moins d'effet parce que les gars se sautent dessus à chaque épisode. ('fin, ça dépend de ce qu'ils font aussi...)
Par contre, ça m'est aussi arrivé de me taper une grosse barre tellement le message était pas implicite chez les asiatiques, où on voyait les deux personnages taper à coup de burin dans un pot en terre pendant la bed scene (et ce n'est qu'un exemple).
Conclusion : Donc voilà, pour moi les deux c'est la même, faut juste avoir de la chance et pas tomber sur un truc merdique...
|
|
Sexe : Messages : 2658 Date d'inscription : 15/12/2011 Localisation : ♔Sur terre♔
| | | |
| | | |
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
| |
| |
|